Sécher : le meilleur des passe-temps

Comme à son habitude, Daiyamaki avait son casque sur les oreilles, la musique vibrant depuis son Ipod vert pomme enfoncé dans la poche de son jean. Bien que le réglement interdise que l'on pénètre dans l'enceinte du lycée sans uniforme, et que l'on écoute de la musique, Dai avait prit la mauvaise habitude de violer les règles de ce collège. Certains iraient même jusqu'à penser qu'elle s'appliquait à faire entorce à chaque commandement inscrit sur son carnet de liaison mais loin de cette idée était l'esprit de Dai... En fait, elle le faisait sysytématiquement sans s'en rendre compte. Bref, alors qu'elle entrait au milieu de la marée d'élèves pressés, (bondée et parfumée à l'eau de chacal de chez Chacarel --> cette blague est ridicule, heureusement qu'elle est entre paranthèses !) elle sentie une main la saisir par la capuche de son sweat.

"Tss-tss, jeune fille, comment se fait-il que tu ne sois pas en uniforme ?..."

Les yeux du surveillant s'arrêtèrent sur son casque.

- Et ça, qu'est-ce que c'est ?, demanda-t-il le désignant de son index boudiné.

Tiens, un nouveau, encore un. Celui-ci semblait croisé avec un porc.

- Quoi, ça ? c'est juste... Comment tu t'appelles, on ne t'as jamais vu par ici ?

- Moi c'est Ryakulaï... Heu... Mais ce n'est pas ce que je t'ai demandé ! Donne-moi ça tout de suite, allez !

- Oh... Ryakulaï... mon grand-père s'appellait Ryakalu... Il est mort, il y a deux semaines dans un terrible tremblement de terre avec sa femme...

Et Daiyamaki enfouie sa tête dans ses mains en sanglotant, prenant le surveillant au dépourvu. C'était un de ses talents cachés, elle arrivait à pleurait avec facilité, et bien que cela soit pitoyable à ses yeux, elle convenait que c'était fort arrangeant dans certaines situations. La sonnerie retentit et elle courrue vers la salle des casiers comme une pauvre chose désamparée et abîmée par la vie.

Son emploi du temps indiquait : "8h05 - 9h10 --> S.V.T : C.1". Pfff... voilà un cours qu'elle aurait plaisir à sécher. La professeur de S.V.T était une vipère sadique, mauvaise, habillée en rose criard. Dai fouilla dans son sac à la recherche d'une pochette. Dans cette pochette était entassé une réplique de tampons de vie scolaire, des papiers de présence à l'infirmerie et tout autres choses impératives à la jeune fille pour être à l'aise avec ses absences, retards et mots.

- Raah, bon sang, il est où le tampon de l'infirmerie ?!?

"Heu... tu as besoin d'aide ?"

Elle cru d'abord que la voix provenant de derrière son dos était celle d'un pion ironique venu fermer les casiers mais ce n'était visiblement pas le cas. Car les casiers étaient déjà fermés pour l'heure et seul quelqu'un dans une situation ressemblante à la sienne pouvait être présent ici. C'est à dire que la personne face à elle était sûrement en train de sécher.

La sonnerie retentit. Oh nan. Pas ça. Pas les cours.

- Je vais me ranger Yomi, on se retrouve à la récré !

C'était bien sûr Tanako qui avait parlé. Il l'avait trainé jusqu'ici, alors qu'elle n'avait pas du tout envie de venir. Les élèves gagnaient tous leur salle. La cours se vida, et bientôt elle se retrouva toute seule. Elle était bien visible au milieu de la cours, et un pion de tarda pas à s'approcher d'elle.

- Qu'est ce que tu fais ici ? Tu ne devrais pas être en cours !

- Si si, mais je ne sais plus où est ma salle .

- Ouais et ba dépêche-toi de la trouver parce que sinon tu vas passer un sale quart d'heure !

- Oui oui !

Elle fila donc vers la bâtiment, mais pas pour aller en cours, pour trainer. Car ce jour-là Yomiyu était venue au lycée seulement pour faire plaisir à Tanako. En vérité elle n'avait pas du tout envie d'assister à des cours nuls, sans aucun interêt. En plus il n'y avait pas français aujourd'hui. Elle trainait donc dans le couloir, en se demandant quelle excuse elle allait bien pouvoir présenter pour justifier son absence des cours. Elle était plutôt sage d'habitude mais en ce moment elle ne foutait rien. Mais alors rien de chez rien. Surtout à ce moment-là. En fait si. Elle avait trouvé une cigarette par terre. La fumer ? Son père en prenait beaucoup avant. Donc nan. Si son son père le faisait c'est que c'était sûrement idiot. Elle écrasa la chose sous son talon. Bon débarras. En ce moment elle avait des envies de meurtre.Comme pour Jen. Elle aurait vraiment voulut qu'elle meure cette idote. Mais ça ne s'était pas passé comme ça. Elle avait guérit cette imbécile. Pour Tanako.
Elle était maintenant devant la salle aux casiers. Une fille y était aussi, elle fouillait dans son sac en marmonnant :

- Raah, bon sang, il est où le tampon de l'infirmerie ?!?

Tampon d'infirmerie ? Mais c'était exactement ce qui lui falait ! Autant se faire de cette fille une amie .

- Heu... tu as besoin d'aide ?

La fille avait les cheveux noirs, et était habillée très bizarrement. Elle mit un petit bout de temps à repérer Yomiyu. Elle sembla après réfléchir, et tirer certaines conclusions. Comme par exemple qu'elle n'était pas un pion puisqu'elle avait un sac sur le dos, et un uniforme. D'ailleurs la fille elle n'en avait pas. Elle écoutait aussi de la musique. Le tout était interdit. C'était apparement une spécialiste quand il s'agissait de violer le règlement. Parfait, elle était vraiment tombé sur la bonne personne.

Bleu. Du bleu. Et oui, la fille face à elle avait les cheveux d'un bleu électrique. Alors que l'idée de se teindre les cheveux en vert traversait son esprit, Daiyamaki se réveilla de sa contemplation et répondit (d'ailleurs complétement à côté):

- Tes cheveux c'est naturel ou c'est une teinture ?

Et ses doigts se refermèrent à ce moment précis sur le tampon de l'infirmerie, qu'elle sortit d'un geste triomphant de son sac. Elle l'imbiba d'encre et appliqua le cachet sur l'avis de passage.

"Alors qu'est-ce que tu fiches dans les couloirs, tu sèches quoi comme cours là ?"

La fille semblait aimer le vert. Et elle regardait les cheveux de Yomiyu, qui était bleus. Elle semblait fascinée. D'ailleurs elle lui demanda, sans répondre à sa question précédente:

- Tes cheveux c'est naturel ou c'est une teinture ?

Drôle de question. Bizarre ET étrange. Idiote aussi. Yomiyu n'aimait pas que l'on parle de la couleur de ses cheveux. C'est pour cette raison qu'elle ne répondit pas à la question qui lui avait été posé. De toutes façons la fille ne lui en laissa pas le temps. Elle avait trouvé son tampon d'infirmerie, et le tenait au dessus de sa tête, apparement fière d'elle. Après l'avoir imbibé d'encre, elle l'appliqua sur l'avis de passage. Quand ce fut fait, elle demanda à Yomiyu :

- Alors qu'est-ce que tu fiches dans les couloirs, tu sèches quoi comme cours là ?

Yomiyu sourit. Cette fille parlait de sécher comme si c'était habituel, comme si c'était comme boire du coca-cola. Yomiyu, elle, n'y était pas habituée, et elle ne faisait que le découvrir. Elle répondit tout de même :

- Aucune idée, tout ce que je sais c'est que ce n'est pas le français. Je n'ai pas français aujourd'hui. Et toi ? Est-ce que tu as d'autres choses qui permetteraient de me faire sortir d'ici ?

La jeune fille lui fit un sourire angélique, et songea que si la fille avait ce qu'elle voulait, elle poserait un lapin à Tanako. Mais bon, elle avait sa petite idée sur la manière dont elle lui ferait savoir qu'elle séchait.

La jeune fille à la chevelure bleue ne répondit pas à sa première question.

- Aucune idée, tout ce que je sais c'est que ce n'est pas le français. Je n'ai pas français aujourd'hui. Et toi ? Est-ce que tu as d'autres choses qui permetteraient de me faire sortir d'ici ?

Dai évalua du regard la jeune fille souriant faussement. Elle semblait vouloir tirer profit de son expérience et bien que cela n'enchante pas Daiyamaki ceux qui séchaient depuis plus longtemps se devaient d'aider les nouveaux dans cette voix. Cette fille ne lui inspirait pas confiance, comme si elle était prête à vous poignarder dans le dos dès que vous feriez volte-face. La jeune-fille sentait qu'elle était lunatique. Elle pensa à sa question et répondit :

- J'ai S.V.T. Tu préfères rester ici l'heure pour se réchauffer ou te barrer du lycée maintenant ? Si tu veux, on va chez moi c'est qu'à cinq minutes à pieds et le frigo est plein.

La fille resta longtemps à l'évaluer du regard, puis, jugeant sûrement qu'elle se devait d'aider les nouveaux à sécher, elle répondit :

- J'ai S.V.T. Tu préfères rester ici l'heure pour se réchauffer ou te barrer du lycée maintenant ? Si tu veux, on va chez moi c'est qu'à cinq minutes à pieds et le frigo est plein.

Rester ici ? Avec le suveillant cochon ? Nan. Aller chez cette fille, étrange, mais qui inspirait de la sympathie à Yomiyu. Préférable. Au moins avec celle-ci elle avait une chance de s'entendre bien. Ce n'était pas comme l'autre, Miku, Yomiyu la détestait celle-là. Pourtant elle ne lui avait rien fait. Mais pas moyen d'arriver à être gentille avec elle. C'était ainsi.

- Je préfère aller chez toi, si ça ne te gêne pas. Mais avant il faut que je pévienne un copain que je ne serais pas là pour l'acueillir à la récréation.

Elle descendit donc les quelques marches qui menaient à la cours, et fila vers le fond, vers un endroit sombre, où personne ne venait jamais à part Tanako et elle. Une fois arrivé là-bas, elle sortit son blanco de sa poche, et traça, en petites lettres :
* Je sèche. Je suis chez une fille. Yom *

- Voila ! On peut y aller !

- Je préfère aller chez toi, si ça ne te gêne pas. Mais avant, il faut que je prévienne un copain que je ne serais pas là pour l'acueillir à la récréation.

Sur ces mots elle sortit par une porte de derrière puis traversa la cours à grands pas. Tout au fond, dans un coin sombre et peut fréquenté, elle s'arrêta et sortit son blanco pour écrire sur le mur de pierre froides et rugueuses.

- Voilà ! On peut y aller !, fit-elle en revenant vers elle.

- Chhhhht... moins fort ! Vient par ici.

Elle traversa le terrain de basket et se dirigea vers le garage à vélo. Un cadenas énorme pendait à la poignée, empêchant toutes tentavives d'ouverture. Regarda le visage consterné de sa camarade aux cheveux bleus électriques et un sourire malicieux étira ses lèvres. Elle glissa la main dans sa poche et en sortit un petit objet métallique.

- Passe-partout acheté dans un magasin de farces et attrape : la meilleur ami du sécheur, dit-elle en montrant la clé étrange étincelant sous le soleil froid, il peut ouvrir n'importe quelle serrure exceptée celle du portail principal. C'était le modèle plus cher pour les serrures mécaniques.

Elle introduisit le passe-partout dans le cadenas qui s'ouvrit avec un cliquetis, ouvrit la porte entra à l'intérieur avec la jeune fille puis referma derrière elle.

- Chhhhht... moins fort ! Vient par ici.

Elle la suivit donc jusqu'au garage à vélo, qui était fermé par un gros cadenas, impossible à ouvrir. C'était embêtant puisque le vélo de Yomiyu était à l'intèrieur. Mais à moins d'être magicien, personne ne pourrait entrer là-dedans. La jeune fille jeta un coup d'oeil perplexe à l'autre. Elles ne pouvaient pas entrer, leur plan était fichu.
Mais la fille étrange sortit une drôle de clé de sa poche, et la mit sous le nez de Yomiyu tout en lui expliquant :

- Passe-partout acheté dans un magasin de farces et attrape : la meilleur ami du sécheur, il peut ouvrir n'importe quelle serrure exceptée celle du portail principal. C'était le modèle plus cher pour les serrures mécaniques.

Yomiyu sourit, cette fille pourrait faire une très bonne voleuse, elle connaissait tout les trucs ! Elle ouvrit la grosse porte, entra, et la referma. A l'intèrieur il faisait très sombre. En fait on n'y voyait rien. Yomiyu alluma la lumière, un néon accroché au plafond. Tous les vélos étaient là, certains bien droits et cadenassés, d'autres de travers. La jeune fille prit son vélo, qui était droit, et sortit du locale. L'autre fille la suivait, mais Yomiyu s'arrêta rapidement et lui dit :

- Je te laisse passer devant, c'est toi la pro.

Elle attendit qu'elle la dépasse, pour poser son sac sur son porte-bagages, et l'attacher à l'aide d'un vieux tendeur. Le vélo de Yomiyu était très vieux et tout rouillé, mais avait encore des freins. Elle l'avait eu pour pas cher à la brocante. La porte bagage était neuf, car ça avait été son cadeau d'anniversaire de cette année. Il lui servait à transporter les courses quand elle avait besoin.

La fille alluma la lumière. Elle prit son vélo rouillé et accrocha son sac sur son porte bagage en s'apprêtant à resortir.

- Passe devant, c'est toi la pro, fit-elle.

Dai sourit un peu plus. Les gens n'étaient vraiment pas observateurs.

- Hum... en fait là, tu pars dans le mauvais sens. C'est par ici qu'on se fait la malle, indiqua-t-elle en montrant le fond sombre, mal éclairé malgrés les néons au devant du garage à vélo.

Elle fit signe de la main à la jeune fille de la suivre. Le garage à vélo était vaste et son fond était obscure car les néons avaient rendus l'âme. Il n'y avait que des trotinettes cassées, des vélos abandonnés et des morceaux de ferailles ayant sûrement apartenues un jour au choses entretassées ici. Daiyamaki poussa l'interupteur des lumières et l'obscurité tomba dans la garage, la seule source de lumière filtrant à travers la lourde porte entrouverte. Elle saisit une lampe torche dans son sac et éclaira un recoin obscure où traînait une vieille trotinette cassé en deux et dépourvue de roues. Une large porte de fer rouillée à la peinture grise écaillée se tenait au milieu du mur. Un second cadenas plus petit et minable que le premier verrouillait la poignée couverte de graffitis.

- Tu veux bien fermer la porte de devant ?

Un grand sourire barrait le visage de Daiyamaki. À la lumière de la lampe torche, elle éclaira celui de la fille d'abord surpris où naquit un léger sourire.

- Hum... en fait là, tu pars dans le mauvais sens. C'est par ici qu'on se fait la malle !

Yomiyu la regarda, de plus en plus étonnée. Cette fille était plus qu'étrange, et elle commençait vraiment à plaire à Yomiyu.
La fille en question se dirigea donc vers le fond du garage, plutôt triste, jonché de trotinettes cassées. La jeune fille aux cheveux bleus chouta dans l'une d'elle. Alors qu'elles étaient arrivées tout au fond du garage, l'autre éteignit la lumière. Les deux filles se retrouvèrent plongées dans le noir. Yomiyu ne comprenait pas pourquoi elle avait fait ça.
Une lampe de poche vint éclairer une porte en ferre recouverte de grafitis. Il y avait un cadenas dessus. Yomiyu savait maintenant que ce n'était pas ça qui arrêterait Dai. Elle avait lu son nom sur le billet de l'infirmerie.

- Tu veux bien fermer la porte de devant ?

Yomiyu la regarda de travers, mais s'exécuta, tandis qu'un petit sourire traversait le visage de l'autre fille. Une fois la porte fermé, elle revint vers la lumière, et se prit la trotinette dans laquelle elle avait chouté.

- Saleté de truc !

Elle posa la main de l'épaule de Dai pour ne pas tromber, et lui demanda, d'un air un peu grognon :

- Bon, on fait quoi maintenant que cette fichue porte est fermée ? On allume la lumière et tu dévérouille ce cadenas ou on traverse la porte ?

Elle soupira, en se rendant compte qu'elle avait été très désagréable.

- Désolé, c'est la trotinette qui m'a énervé.

La jeune fille s'avança après avoir fermé la porte et trébucha dans une trotinette qui s'étendait au milieu de la carrée. Tandis qu'elle s'accrochait à son épaule pour ne pas chuter elle poussa un juron.

- Bon, on fait quoi maintenant que cette fichue porte est fermée ? On allume la lumière et tu dévérouilles ce cadenas ou on traverse la porte ?... Désolé, c'est la trotinette qui m'a énervée.

- Bon, je te donne un conseil très important : il faut regarder devant sois quand on marche, dit-elle d'un air posé sans se moquer de la jeune fille, sinon on tombe.

Puis elle se dirigea vers la porte, saisit le cadenas où figurait l'inscription : "Kouan Serinu = <3" et l'ouvrit. La poignée grinça et la porte pivota sur ses gonds, s'ouvrant sur une étroite venelle où s'entassait des cartons vides.

- Après vous, Lady.

- Bon, je te donne un conseil très important : il faut regarder devant sois quand on marche, sinon on tombe , dit la jeune fille très sèrieusement.

Yomiyu ne sut pas comment prendre cette remarque. L'autre se moquait-elle d'elle ? Nan, même pas. Finalement Yomiyu ne fit rien, c'est à dire ne lança pas à la fille un truc bien méchant, et la regarda ouvrir la porte. Derrière, il y avait un étroit passage, avec plein de cartons partout.

- Après vous, Lady.

Lady ?! Comment ça lady ?! Yomiyu était tout sauf une lady. Si ça avait été Tanako elle n'aurait sûrement pas laissé passer cette remarque et lui aurait fait remarquer que c'était lui le ladyer. Mais ce n'était pas Tanako, c'était une certaine Dai, très forte pour violer le règlement. Elle s'engagea donc dans le couloir, en regardant bien là où elle marchait cette fois-ci. Il y avait des cartons partout, et Yomiyu en écrasa plus d'un. Finalement elles arrivèrent au bout du tunnel.
Il débouchait sur la ville, dans un endroit que Yomiyu ne connaissait pas.
Elle se tourna vers Dai.

- Et maintenant ?

- Et maintenant ?
- Maintenant, suis-moi.

Daiyamaki les mena dans un labyrinthe de ruelles tortueuses aux murs tagués où régnait une forte odeur d'urine canine, puis enfin elles débouchèrent dans la rue de l'immeuble de Daiyamaki juste devant le parc.

- J'habite juste ici, fit elle en montrant le vieux bâtiment.

Tandis qu'elle entrait la suite de chiffres dans le digicode, elle vit deux garçons escalader le grillage du parc et elle se dit qu'il fallait qu'elle s'entraîne si elle ne voulait pas perdre son assurance en matière d'intrusion dans cet endroit vert.

"Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiip !"

Elle poussa la porte d'un coup de pied et entra dans l'immeuble.

- Dit, ça te dirais de venir au parc avant son ouverture avec moi, samedi ?

- Maintenant, suis-moi.

Dai leur fit parcourir des ruelles où l'odeur d'urines de chien était très pésente et où les murs étaient couverts de tags, puis elles débouchèrent sur une grande rue juste à côté du parc.

- J'habite juste ici, dit-elle en montrant un vieil immeuble.

Elle tapa son code, et elles virent deux graçons qui escaldaient les grilles du parc. Yomiyu ne put pas bien les distinguer, mais elle remarqua qu'ils étaient tout les deux habillés n'importe comment. Yomiyu haussa un sourcil et sursauta quand le bip sonore du bâtiment retentit.
Les deux jeunes filles entrèrent dans l'immeuble, et Daiyamaki lui demanda :

- Dit, ça te dirais de venir au parc avant son ouverture avec moi, samedi ?

Pour la deuxième fois en deux minutes, Yomiyu haussa un sourcil, mais qu'est ce que c'était que ces gens qui s'amusaient à violer le règlement ?!
* Remarque, ça ne me fera pas de mal, je suis trop sage. Heureusement beaucoup moins que Tanako, lui, il ne lui viendrait même pas à l'idée de venir dans un parc avant l'ouverture !*

- Je serais de la partie, je commence à bien t'aimer de toute façon.

Elle lui sourit, et commença à grimper les marches de l'escalier. Bien sûr l'autre allait sûrement lui dire qu'elle habitait au rez-de-chaussé, ou même dans la cave, cette fille était tellement surprenante qu'il fallait s'attendre à tout avac elle, ce qui n'était pas pour déplaîr à Yomiyu. Elle aimait les esprits un peu tordus.